Aurélie Vaquier, tuée et coulée dans du béton : le dernier rebondissement incroyable de l’enquête

 
 
Auteur de l'article eleonore.bounhiol , publié le 14/09/2022 à 14:09
Du béton
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Aurélie Vaquier, 38 ans, disparait le 28 janvier 2021 à Bédarieux (Hérault). Trois mois plus tard, son cadavre est retrouvé sous une dalle de béton coulée dans la propriété où elle vivait avec son conjoint, un certain Samire. Depuis, ce dernier est au cœur de tous les soupçons. Surtout que son profil intrigue : il est même soupçonné d’être impliqué dans une autre affaire, la disparition d’une jeune femme en Haute-Savoie, en 2001…
Mis en examen pour le meurtre de la jeune femme et incarcéré, il ne cesse de nier. Mais les éléments s’accumulent contre lui. Et une toute dernière découverte pourrait bien l’accabler encore davantage.

Le 23 février 2021, Samire L. se rend à la gendarmerie de Bédarieux, dans l’Hérault, pour signaler la disparition de sa compagne, Aurélie Vaquier, âgée de 38 ans. La jeune femme, vendeuse de produits bios sur les marchés, n’aurait pas donné signe de vie depuis… le 28 janvier, soit près d’un mois.

Samire, un ancien militaire 39 ans, assure que, juste avant de se volatiliser, Aurélie lui avait adressé un SMS, disant vouloir prendre le large et s’isoler un temps pour écrire.

Mais très vite, les enquêteurs émettent des doutes quant à l'éventualité que la jeune femme soit partie faire une « retraite » de son plein gré. Car chez elle, sa voiture, son ordinateur et son chat adoré, dont elle ne se séparait jamais, n’ont pas bougé.

Et c’est vers son conjoint, Samire, que leurs soupçons vont naturellement se diriger. Il est, après tout, la dernière personne à avoir vu Aurélie vivante. Et ne semblait pas particulièrement pressé d’aller déclarer sa disparition.

Sauf que l’homme assure qu’il n’a rien à se reprocher.

En février 2022, une première perquisition est menée au domicile du couple, une ancienne galerie d’art qu’Aurélie et Samire comptaient reconvertir en magasin bio. Les gendarmes ne trouvent rien. Pas même une petite trace de sang n’est-t-elle révélée au produit Bluestar.

Meurtre d’Aurélie Vaquier : le suspect a vécu deux mois avec le cadavre

Mais en avril, ils retournent sur place, cette fois, avec de plus grands moyens. Ils remarquent, au milieu des travaux, une dalle de béton qui semble fraichement coulée. Elle est encombrée par divers objets, comme si on cherchait à la dissimuler…

Des géo-radars et des chiens spécialisés dans la recherche de cadavres confirment la terrible intuition des gendarmes : il y aurait un corps, caché sous la matière.

En excavant l’amas, les gendarmes finissent par découvrir le cadavre d’Aurélie, à environ un mètre de profondeur. Selon les résultats de l’autopsie, elle serait morte par strangulation.

Il aurait été enterré là il y a près de deux mois. Pendant tout ce temps, Samire a pourtant continué à vivre sur place, avec son jeune fils.

En octobre dernier, alors que sa demande de remise en liberté était examinée devant la cour d'appel, le suspect évoque cet événement :  "J'ai vécu pendant deux mois à côté d'un cadavre avec mes enfants vous trouvez ça normal ? Il faut que je vive avec ça !", aurait-il déploré selon nos confrères de La Dépêche

Avant de poursuivre : "J'ai perdu Aurélie, vous m'avez enfermé pour rien et je vis un cauchemar ! Dans le dossier, sur chaque point, vous prenez des raccourcis, vous me faites passer pour quelqu'un qui dit n'importe quoi. Vivez en couple avec une personne et on trouvera forcément un indice grave (...) Je suis innocent, je suis victime depuis le début, je veux qu'on trouve le coupable, sortez-moi d'ici que je puisse me défendre !", s'exclame-t-il.