Cauchemar au pensionnat : Agnès Marin, violée et tuée par un camarade psychopathe

 
 
Auteur de l'article eleonore.bounhiol , publié le 02/09/2022 à 11:09
La marche blanche en mémoire d'Agnès le 20 novembre 2011 (Copyright : Dargent Vincent/ABACA)
Abacapress
A l’heure de la rentrée, Enquêtes de vérité revient sur un drame terrible, survenu dans l’enceinte même d’un prestigieux pensionnat de la Haute-Loire. En novembre 2011, la jeune Agnès Marin, 13 ans, est retrouvée sans vie dans une forêt non loin de son internat, au Chambon-sur-Lignon. Elle a été violée, rouée de coups et poignardée à 17 reprises. Son cadavre est à moitié calciné. Les enquêteurs ne vont pas tarder à soupçonner Matthieu, un camarade d’Agnès, âgé de 18 ans. Ils découvrent d’ailleurs que le jeune homme est accusé d’avoir commis un autre viol, quelques mois plus tôt… Un précédent qui n’avait pourtant pas empêché le pensionnat de l’accueillir à bras ouverts.

Le collège-lycée Cévénol, un pensionnat du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), est réputé dans tout l’Hexagone pour son programme international et sa pédagogie aux antipodes des traditions. Dans l’établissement, il n’y a ni grilles, ni portes, ni murs séparant le lycée du reste du monde. Les élèves sont amenés à se responsabiliser eux-mêmes.

Mais en 2011, c’est pour un tout autre fait que l’école va faire la Une des journaux. Le 16 novembre, la jeune Agnès Marin, une pensionnaire de 13 ans, ne se présente pas à l’étude du jour. Ni au dîner, ni dans son dortoir…

Pendant deux jours, plus d’une centaine de gendarmes la cherchent, en vain. Ses camarades et les professeurs de l’école organisent, à leur tour, de nombreuses battues. Mais aucune trace d’Agnès.

Ce jour-là, la jeune fille profitait d’une après-midi « libre », et prévoyait de sortir à l’extérieur.

Sorti des bois le visage caché par une écharpe

Les enquêteurs enchaînent les auditions pour tenter de reconstituer son emploi du temps à la seconde près. Mais entre les dires des uns et des autres adolescents, ils peinent à déterminer où a vraiment pu se rendre Agnès.

Jusqu’à ce que des camarades de la jeune fille racontent avoir aperçu, le soir de sa disparition, alors qu’ils s’étaient rendus dans la forêt voisine malgré l’interdiction des surveillants, un des pensionnaires, un certain Matthieu, âgé de 18 ans, sortir du bois, le visage caché par une écharpe.

Entendu, le jeune homme fait de troublantes déclarations. Il décrit même aux enquêteurs l’endroit où pourrait se trouver Agnès.

Le 18 novembre, deux jours après la disparition de la pensionnaire, on retrouve son corps carbonisé au beau milieu de la forêt, à plus de 3 kilomètres de l’établissement scolaire.

Elle a violée, battue et poignardée à 17 reprises. Sur le jean porté par Matthieu ce jour-là, on retrouve également, sur une trace de sang, l’ADN de la disparue.