
- Sorti des bois le visage caché par une écharpe
- Affaire Agnès Marin : le terrible calvaire de la jeune pensionnaire
- Affaire Agnès Marin : Le portrait « noir » de Matthieu, ado récidiviste
- Affaire Agnès Marin : « Il prenait du plaisir à la faire souffrir »
Le collège-lycée Cévénol, un pensionnat du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), est réputé dans tout l’Hexagone pour son programme international et sa pédagogie aux antipodes des traditions. Dans l’établissement, il n’y a ni grilles, ni portes, ni murs séparant le lycée du reste du monde. Les élèves sont amenés à se responsabiliser eux-mêmes.
Mais en 2011, c’est pour un tout autre fait que l’école va faire la Une des journaux. Le 16 novembre, la jeune Agnès Marin, une pensionnaire de 13 ans, ne se présente pas à l’étude du jour. Ni au dîner, ni dans son dortoir…
Pendant deux jours, plus d’une centaine de gendarmes la cherchent, en vain. Ses camarades et les professeurs de l’école organisent, à leur tour, de nombreuses battues. Mais aucune trace d’Agnès.
Ce jour-là, la jeune fille profitait d’une après-midi « libre », et prévoyait de sortir à l’extérieur.
Sorti des bois le visage caché par une écharpe
Les enquêteurs enchaînent les auditions pour tenter de reconstituer son emploi du temps à la seconde près. Mais entre les dires des uns et des autres adolescents, ils peinent à déterminer où a vraiment pu se rendre Agnès.
Jusqu’à ce que des camarades de la jeune fille racontent avoir aperçu, le soir de sa disparition, alors qu’ils s’étaient rendus dans la forêt voisine malgré l’interdiction des surveillants, un des pensionnaires, un certain Matthieu, âgé de 18 ans, sortir du bois, le visage caché par une écharpe.
Entendu, le jeune homme fait de troublantes déclarations. Il décrit même aux enquêteurs l’endroit où pourrait se trouver Agnès.
Le 18 novembre, deux jours après la disparition de la pensionnaire, on retrouve son corps carbonisé au beau milieu de la forêt, à plus de 3 kilomètres de l’établissement scolaire.
Elle a violée, battue et poignardée à 17 reprises. Sur le jean porté par Matthieu ce jour-là, on retrouve également, sur une trace de sang, l’ADN de la disparue.