Eure : la pharmacie hantée de Saint-George-du-Vièvre a-t-elle livré tous ses secrets ?

 
 
Auteur de l'article La rédaction , publié le 13/10/2021 à 15:10
©Jean-Michel Gobet
En 1929, la pharmacie de ce village tranquille de Normandie est le théâtre de phénomènes paranormaux. Bocaux qui volent, chutes inexpliquées... Une jeune femme est accusée de sorcellerie. Retour sur cet épisode qui a marqué à jamais Saint-George-du-Vièvre.

Qui donc en voulait aux habitants de Saint-George-du-Vièvre ? En 1929, ce petit village de l’Eure (Normandie) vit de drôles de phénomènes, que personne ne parvient à expliquer. Nous sommes entre les deux guerres et ce qui semblait être une mauvaise blague au début finit par réellement inquiéter les Saint Georgeais : leur pharmacie semble hantée par un esprit vengeur et contrarié.

Pharmacie hantée : des bocaux qui se déplacent sans raison

Sur son site internet, la ville explique que ces événements étranges ont débuté en décembre 1929 précisément, dans le commerce Gourlin : « Inexplicablement, des bocaux se déplaçaient sans raison dans l’officine, alors que d’autres se mettaient à léviter avant de se briser à terre avec pertes et fracas ». Selon L’Eveil de Pont-Audemer, c’est le patron de la pharmacie, Aimé Gourlin, qui a été le premier témoin de ces manifestations paranormales. Au tout début, c’est le tuyau de son poêle à bois qui tombe puis qui, posé sur une table, finit par trois fois au sol. 

Dans la pharmacie, des boîtes de médicaments, mais aussi des bocaux « se déplaçaient sans raison dans l’officine, alors que d’autres se mettaient à léviter avant de se briser à terre avec perte et fracas », ajoute le site de la mairie. Un mortier de vingt kilos est aperçu lui aussi en lévitation, au milieu des autres objets. Par la suite, c’est un escabeau qui passe d’une extrémité de la pièce à une autre, sans que personne n’y ait touché. Enfin, une chaise se retrouve sans raison suspendue à deux mètres du sol. 

S’agit-il d’une mauvaise plaisanterie ? D’un concurrent qui veut la perte du pharmacien de Saint-George-du-Vièvre ? Dans les jours qui suivent, la gendarmerie diligente une enquête pour tenter de comprendre ce qu’il se passe dans ce commerce. Etienne Leroux, arrière-petit-fils du pharmacien et actuel maire du village, explique à L’Eveil de Pont-Audemer que les forces de l’ordre ont constaté « de nombreux dégâts sans jamais prendre en flagrant délit un potentiel malfaiteur ». Pour les habitants, il ne fait aucun doute que la pharmacie est hantée et une personne en particulier est visée par ces accusations…