
- « Je me suis dit : ça peut coller »
- La disparition d’Elizabeth Wessels, le cold-case « impossible » résolu par un anonyme
- Bruno, le youtubeur qui a permis d’élucider un cold case : « J’étais surtout content pour la famille »
Bruno (prénom d’emprunt) a le nez plongé dans la rubrique faits divers depuis qu’il sait lire. « Je lis des magazines comme Détective depuis que je suis ado, je regarde des émissions comme Faites entrer l’accusé, je me renseigne beaucoup sur internet », nous confie ce passionné. Son intérêt vire presque à l’obsession, à tel point qu’il y a quelques années, il décide de se mettre à « creuser » certaines affaires.
Au départ, il s’intéresse surtout au parcours du tueur en série Michel Fourniret. « Je répertorie chaque affaire, mais aussi les disparitions inquiétantes, les corps non identifiés, les cold cases, sur une carte », explique Burno.
En 2020, pendant le confinement, il décide de lancer sa chaîne sur Youtube, « Infocrimes »., pour en parler. Quelques semaines plus tard, il commence une nouvelle « enquête »… qui va tout changer.
« Je me suis dit : ça peut coller »
« Sur Fourniret, il y a des milliers d’articles. Et c’est en épluchant l’un d’eux, publié dans le journal belge Le Soir, que j’ai entendu parler de l’inconnue de Verdun. Une jeune femme dont le cadavre a été découvert en 1989 dans la ville, et dont le corps qui n’a jamais été identifié ni réclamé a été exhumé en 2004, afin de savoir si elle avait pu être l’une des victimes de Michel Fourniret » - Bruno
La dépouille anonyme est décrite par l’acte de décès daté du 31 mars 1989 selon ces termes : « L’âge se situe entre 25 et 40 ans, mesurant 1,73 m, de forte corpulence ».
Intrigué, Bruno se met à fouiller. « Je n’ai rien trouvé dans la presse. Alors, j’ai commencé à chercher dans les avis de disparition de l’époque. En France, j’ai vite fait le tour, il n’y avait rien qui correspondait. J’ai donc élargi aux pays frontaliers : Allemagne, Belgique… et Pays-Bas », raconte le youtubeur.
Là, Bruno tombe sur l’avis de disparition d’une certaine Elizabeth Wessels, une Allemande vue pour la dernière fois aux abords de la gare de Verdun, le 21 février 1989. Elle avait 31 ans. « Je me suis dit : ça peut coller », avance le passionné.