Affaire Grégory : ce détail qui a innocenté Christine VilleminAFP
Soupçonnée par les policiers de l'enlèvement et du meurtre de son fils Grégory, Christine Villemin a dû justifier sa présence dans sa maison de Lépanges-sur-Vologne le 16 octobre 1984. Une célèbre émission de radio lui a permis de justifier son alibi.

Une réponse attendue depuis 40 ans. Le petit Grégory Villemin a été retrouvé mort pieds et mains liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, quelques heures seulement après sa disparition. Le jour du drame, il jouait devant chez lui alors que sa mère Christine se trouvait à l’intérieur de leur pavillon de Lépanges-sur-Vologne. La famille est menacée depuis plusieurs mois par un ou plusieurs corbeaux, par téléphone et par écrit. Insultes, secrets de famille et rumeurs sont déblatérés par cet homme ou cette femme qui connaît de nombreux détails de leur vie. Jean-Marie Villemin et sa femme, mais aussi ses parents, semblent être ses cibles préférées. L’origine de ce harcèlement serait liée à la jalousie de certains membres du clan, face au « chef » [Jean-Marie Villemin, NDLR] qui a gravi très vite les échelons.

Grégory Villemin : l'émission qu'écoutait sa mère le jour de l'enlèvement

Le cousin de Jean-Marie Villemin, Bernard Laroche, a fait figure de suspect principal dès le début de l’affaire, après les accusations de sa belle-sœur Murielle Bolle. Placé en détention puis libéré, il a finalement été tué par son cousin qui était convaincu de sa culpabilité. Désormais, les enquêteurs penchent pour la piste d’un crime collectif, commis par plusieurs personnes ayant chacune joué un rôle déterminant, pourtant, impossible encore aujourd’hui de mettre des noms de manière certaine sur ces hypothèses.

Une autre personne a été soupçonnée dès les premiers jours par les enquêteurs : Christine Villemin. Elle a pourtant été innocentée au début de l’affaire par un détail qui a de l’importance, l’émission de radio qu’elle écoutait à ce moment-là. En effet, la mère du petit Grégory était alors branchée sur la station RTL qui, à 17 heures, diffusait l’émission Les Grosses Têtes. Nous sommes en 1984 et le programme d’humour est très populaire, sept ans après sa création. Accusée de l’enlèvement et du meurtre et par la SRPJ de Nancy en 1985, Christine Villemin doit indiquer aux enquêteurs quelles étaient les personnalités présentes ce jour-là dans l’émission. Une preuve qu’elle écoutait bien puisqu’au milieu des années 1980 il n’était absolument pas question de replay.