Ce qu’il se passe vraiment dans notre corps après la mortIstock
Tous des « morts-vivants » ? Selon la science, nos organes continuent de fonctionner bien après que l'on ait rendu notre dernier souffle. Jusqu'à 24 heures après votre mort, voici ce qu'il passe dans votre corps.

Le corps humain est une machine surprenante… Jusque dans l’au-delà. Que se passe-t-il vraiment dans notre chair lorsque l’on décède ? La question hante la civilisation depuis la nuit des temps. Les scientifiques, aujourd’hui, ont quelques éléments de réponse.

« La mort clinique ne signe pas la fin de tous les mécanismes dans notre corps. Quelques parties s’éteignent plus lentement, peu de temps après le décès », résume ainsi le média américain Discover.

Concrètement, les cellules de notre cerveau peuvent survivre quelques secondes après notre décès. Le cœur, quant à lui, peut continuer de battre, même si le sang n’y afflue plus, et le foie, de poursuivre son activité. Et si l’on tapait un marteau contre votre genou, votre jambe conserverait le réflexe de se lever ; même si vous avez déjà quitté ce monde.

Ainsi, selon les scientifiques, si l’on effectuait un électrocardiogramme sur un patient fraîchement décédé, la machine décèlerait fort probablement des signes d’activité électrique.

Si les neurones peuvent aussi continuer à fonctionner quelques temps après la mort, le sujet, lui, ne le ressent pas : il est déjà rendu inconscient par la chute brutale de sa pression sanguine.

Une « réponse moteur » parfois 24 heures après le décès

D’autres signes de vie après la mort sont plus flagrants : parfois, un cadavre peut lever le bras, plier les doigts, être victime de « soubresauts ». C’est ce que les scientifiques nomment le réflexe de Lazare ; un ultime sursaut de la moelle épinière. Cette « réponse moteur » peut même affecter les patients déclarés en état de mort cérébrale depuis plus de 24 heures, souligne Slate.

Mais alors, quand peut-on dire qu’on est enfin mort ?

En France, la définition du décès est formelle. Selon le code de la santé publique, elle intervient « si les trois critères cliniques suivants sont simultanément présents: absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée, abolition de tous les réflexes du tronc cérébral, absence totale de ventilation spontanée ».

Pour Mary Jane Nealon, oncologue, la mort deviendrait « palpable » lorsque le sujet rend, littéralement son dernier souffle.

« Pour elle, le décès ultime survient après l'expiration finale - non pas via la fonction pulmonaire indépendante, mais lorsque le corps est déplacé, direction la morgue. Il y a souvent, à ce moment-là, un soupir audible, lorsque le dernier souffle sort. À cet instant, d'après son expérience, la pièce devient une sorte d’espace sacré », note le média Discover.

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