Etats-Unis : le meurtre de Candy résolu 62 ans après Istock
En 1959, le corps de la petite Candy est retrouvé sans vie 2 semaines après sa disparition. L'affaire, qui n'avait jamais été résolue, vient de connaître son dénouement 62 ans après les faits.

Ne jamais perdre espoir. 62 ans après la découverte du corps de la petite Candy, son meurtre vient d’être résolu par les services de police. Comme l’explique Paris Match, la petite fille de neuf ans a disparu le 6 mars 1959 aux Etats-Unis, alors qu’elle vendait des bonbons pour son camp scout, dans le but de récolter des fonds. Elle venait de sortir de l’école lorsqu’elle s’est mise à toquer aux portes de ses voisins et à pousser celles des magasins à la recherche de bonnes âmes qui voudraient bien lui acheter ses confiseries. Elle n’est jamais rentrée chez elle.

Une affaire inexpliquée pendant 62 ans

La mobilisation importante qui a suivi sa disparition n’a pas permis de retrouver la fillette en vie. Durant deux semaines, policiers, militaires et volontaires ont fouillé les environs de Spokane City, dans l’Etat de Washington. Ses chaussures ont finalement été retrouvées dans les bois le 21 mars 1959 et son corps sans vie a été découvert dès le lendemain. Selon les conclusions des enquêteurs, la jeune Candace Rogers avait été agressée sexuellement puis tuée avec un bout de ses vêtements. Interrogé par le New York Times, dont les propos sont cités par Paris Match, un sergent explique qu’il s’agissait de « l’Everest des cold cases », « une affaire qui paraissait impossible de résoudre mais que personne ne pouvait oublier ».

Le meurtrier connu des services de police

Cet Everest a enfin été gravi. Début 2021, des experts de la police de l’Etat de Washington ont fait analyser un échantillon de sperme prélevé sur les vêtements de la fillette en 1959 et la correspondance avec trois frères a pu être établie, jusqu’à ce que les enquêteurs remontent au suspect, un certain John Reigh Hoff. Cet homme s’étant suicidé en 1970, à l’âge de 31 ans, les experts ont fait exhumer son corps et un nouveau prélèvement ADN a pu être réalisé. Citée par le magazine, la police explique : « Le résultat a montré une correspondance entre John Reigh Hoff et le spécimen de sperme prélevé sur Candy, avec un seuil de probabilité indiquant qu’il était 25 quintillions fois plus probable que l’échantillon provienne de John Reigh Hoff qu’une personne non apparentée choisi au hasard dans la population générale ».

Si cet homme n’a jamais été appréhendé de son vivant, il vivait pourtant près de chez sa jeune victime. Âgé de 20 ans au moment des faits, il avait grandi à Spokane City et avait rejoint l’armée à 17 ans. Connu des services de police, il a été condamné à six mois de prison en 1961 pour agression dans le but de commettre un vol. A cette époque, il avait « accosté une femme, enlevé de force les vêtements de la victime, l’avait attachée avec ses propres vêtements et l’avait étranglée avant de fuir les lieux ». La femme avait alors survécu, contrairement à la jeune Candy deux ans plus tôt.