Normandie : des gendarmes visés par des tirs de mortiergetty
Un groupe constitué d'une dizaine d'individus s'en est pris à la caserne de gendarmerie de Flers, dans l'Orne, avant de semer la zizanie dans la ville.

Des tirs de mortier d’artifice ont visé, le 28 mai dernier, la caserne de gendarmerie de Flers, dans l’Orne. Plus de peur que de mal : aucune victime n’est à déplorer. Les familles de militaires qui logent sur place ont toutefois été réveillées en pleine nuit par cette attaque inopportune. « Elles étaient terrorisées et choquées », a ainsi raconté un gendarme à Ouest France. Selon les enquêteurs, les fauteurs de troubles seraient un groupe d’une dizaine d’individus.

Suite à leur méfait, ces derniers ont semé la zizanie en incendiant plusieurs véhicules dans la petite ville de 15 000 habitants et dans la commune voisine de La Selle-la-Forge (Orne). Le petit groupe, constitué de « six à dix personnes », a ensuite bloqué l’accès aux pompiers en les menaçant avec des barres de fer, contraignant les soldats du feu à attendre l’arrivée des forces de l’ordre pour intervenir. « L’attente nécessaire pour ces renforts a joué en faveur des émeutiers », s’est désolé Michaël Métairie, secrétaire départemental du syndicat SGP Police-Force Ouvrière, dans le journal local, en dénonçant « le manque de moyens alloués à la police de l’Orne ». 

L’incarcération d’un trafiquant de drogue aurait mis le feu aux poudres

Trois hommes ont finalement été interpellés puis relâchés dans la nuit, faute d’éléments probants. « L’enquête du commissariat de police de Flers pour ‘dégradation par moyen dangereux’ va essayer de déterminer leur éventuelle implication », a indiqué le parquet d’Argentan. Pour l’heure, impossible de savoir pourquoi les émeutiers s’en sont pris aux gendarmes. Selon certains témoins, l’incarcération d’un jeune homme de la ville pour trafic de stupéfiants pourrait en être la cause.

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