Sacrifices et rites étranges : l’histoire de la fête de Samain, l’ancêtre d’HalloweenIstock
C'est bientôt le 31 octobre ! Dans les sociétés occidentales, c'est l'occasion de se déguiser, de partir à la chasse aux bonbons ou encore de se faire peur avec un film d'épouvante... Avant de rendre visite à ses défunts, le lendemain, à l'occasion de la Toussaint. On appelle cette journée « Halloween ». Mais d'où vient donc cette étrange tradition ? Il y a des siècles, avant d'être une fête populaire, « Halloween » était en réalité une célébration bien ancrée dans la culture celte, et obéissait à des rituels bien particuliers.

C’est le « Samain », une célébration celte d’origine irlandaise, qui aurait fort probablement inspiré le mythe païen d’Halloween.

Fêtée dans la nuit du 31 octobre au 1 er novembre, elle correspond au passage entre la saison claire et la saison sombre, les deux saisons qui rythment l’année dans la mythologie celte. C’est la fin d’une période, et le début d’une nouvelle année.

Les Celtes pensaient qu’à l’occasion du Samain, les morts pouvaient de nouveau entrer en contact avec les vivants.

Le Samain, la fête qu’il ne fallait surtout pas louper

On raconte que les célébrations, ponctuées de rites, de banquets, de combats et de sacrifies, duraient sept jours, et qu’y manquer était passible de la peine de mort.

Le programme s’établissait, en général, comme suit :

  • La première journée, trois jours avant le 31 octobre, était consacrée à la « mémoire aux héros ».
  • Le second jour, à la « mémoire aux défunts ».
  • Lors du troisième jour, le 30 octobre, les villageois étaient invités à éteindre le feu dans leurs maisons, et à se rendre sur la place publique, où les druides allumaient un nouveau feu « sacré », qui servait ensuite aux habitants pour chauffer leurs maisons toute l’année.
  • Le 31 octobre, c’est le grand jour de la Samain. C’est à ce moment-là que les morts peuvent revenir : les vivants doivent laisser la porte de leur foyer ouverte, et une place à leur table, pour accueillir leurs défunts.
  • L es trois jours qui suivent et clôturent les célébrations sont dédiés à des rassemblements populaires et familiaux.

La tradition se serait progressivement effacée à partir du XIIème siècle, prohibée par l’avènement du christianisme. On soupçonne même qu’en 835, le pape Grégoire IV ait choisit sciemment la date 1 er novembre pour célébrer les saints catholiques, afin « d’enterrer » une bonne fois pour toutes les rites païens. La Toussaint est née.

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