Film préféré, interview en prison… Les secrets de Jeffrey Dahmer, le tueur cannibale qui a fait trembler l’Amérique
Il est l’un des pires tueurs en série de l’histoire des Etats-Unis, et son parcours glaçant fait l’objet d’une nouvelle série à succès sur la plateforme Netflix. Entre 1978 et 1991, Jeffrey Dahmer a tué, dépecé et mangé 17 jeunes hommes, après les avoir « chassés » comme des proies dans les bars. Aujourd’hui encore, son mode opératoire et sa sombre psyché fascinent autant qu’ils horrifient. Retour sur les derniers secrets du « tueur cannibale de Milwaukee ».

Pendant plus de 10 ans, ses crimes atroces, cannibales et nécrophiles, sont passés inaperçus – ou presque. Dans les années 1980, Jeffrey Dahmer a assassiné 17 jeunes-hommes, avant de les dépecer et de conserver leurs restes dans son appartement. Interpellé en 1991, il est condamné un an plus tard à 16 peines de prison à vie, avant d’être à son tour tué derrière les barreaux.

Jeffrey Dahmer, le « tueur cannibale de Milwaukee », est né le 21 mai 1960 dans le Wisconsin. Lorsqu’il est âgé de 17 ans, ses parents divorcent. Il sombre dans l’alcool, et l’oisiveté. En 1978, il commet son premier meurtre. Il prend en voiture un auto-stoppeur, l’invite chez ses parents, qui sont absents, et l’étrangle. Il le traîne ensuite dans une autre pièce de la maison, où il entreprend de d émembrer son corps, avant de l’enterrer dans le jardin familial.

C’est le début d’une série macabre qui va aller crescendo dans l’horreur.

Neuf ans plus tard, en novembre 1987, Jeffrey Dahmer commet un deuxième meurtre.

« Un soir, j’ai ramené ce type à l’hôtel, et j’avais juste prévu de le droguer et de passer la nuit avec lui. Mais quand je me suis réveillé le lendemain matin, apparemment, je l’avais battu à mort avec mes poings. Je n’en avais aucun souvenir, mais c’est là que la folie meurtrière a commencé » confiera le tueur dans une interview en 1993.

L’été 1991, une victime toutes les semaines

En 1988, il commet deux autres meurtres, puis un autre en 1989. Son mode opératoire commence à être rodé : il repère souvent ses proies dans les bars gays, puis les entraîne chez lui et les drogue.

En 1990, il emménage dans l’appartement qui deviendra le terrible lieu de conservation de ses « trophées », à Milwaukee (Wisconsin). Là, il va tuer une dizaine de victimes, avant de les dépecer et de conserver leurs restes. Durant l’été 1991, il assassine près d’un jeune-homme par semaine.

Ses voisins commencent à s’inquiéter : l’odeur insupportable qui émane de l’appartement de Jeffrey Dahmer et les drôles de bruits qui s’échappent souvent de son logement n’augurent rien de bon.

Le 22 juillet 1991, Dahmer attire une énième victime chez lui, le jeune Tracy Edwards. Il lui promet un peu d’argent en échange de quelques photos, et lui propose de regarder ensemble le film L’Exorciste III. Tracy, en pénétrant dans l’appartement du trentenaire, flaire le mauvais coup, littéralement, et parvient à ruser pour échapper à son hôte. Il prévient la police. Jeffrey Dahmer est interpellé. Et les découvertes macabres s’enchaînent.

En 1992, Dahmer est condamné à 957 ans de prison pour 17 meurtres. On lui a diagnostiqué un trouble de la personnalité borderline, et un trouble psychotique. Pour autant, il est jugé pleinement responsable de ses actes.

Quelques mois après son procès, il est battu à mort, en prison, par un codétenu.

Aujourd’hui, l’histoire de Jeffrey Dahmer continue de hanter les familles de ses victimes, et la mémoire collective de tout le pays. En témoigne la série, diffusée sur Netflix depuis le 21 septembre 2022, Monstre : l’histoire de Jeffrey Dahmer, qui rencontre un franc succès sur la plateforme.

Vidéo du jour

De son interview surréaliste en prison à son frère « caché », découvrez dans notre diaporama les 5 « secrets » du tueur cannibale et nécrophile.

Sa terrible collection

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Sa terrible collection

Quatre têtes dans son réfrigérateur, un torse entier et un sac d’organes « collé » à la glace dans le congélateur, sept squelettes, peints ou « blanchis » à l’acide, deux cœurs humains, un morceau de bras,

Deux autres squelettes, une paire de mains tranchées, deux pénis sectionnés, une peau de crâne momifiée, et, dans un large bidon d’acide, trois autres torses en train de se dissoudre. Voilà ce que les enquêteurs ont découvert en inspectant l’appartement de Jeffrey Dahmer juste après son arrestation.

C’est « le musée du dépeçage », commentera le médecin légiste.

Pas moins de 74 photos polaroid seront également découvertes dans les tiroirs du tueur, documentait le démembrement de ses victimes de façon graphique.

Jeffrey Dahmer ne se serait pas arrêté là : selon certains éléments retrouvés sur place, il conservait les restes de ses victimes en partie pour… les cuisiner et les manger.

Son interview surréaliste en prison

2/5
Son interview surréaliste en prison

En 1993, deux ans après son arrestation, le tueur cannibale de Milwaukee va donner une interview surréaliste à une chaîne de TV américaine, en direct depuis… sa prison.

Face à une journaliste impassible, il se livre sur le mobile de ses crimes, avec un panache déroutant. Il confie avoir eu des fantasmes de domination dès l’âge de 15 ans, et explique qu’il voulait « contrôler », voire « posséder » ses victimes. Quant à sa conservation macabre des corps, « ça n’est pas arrivé du jour au lendemain », assure Jeffrey Dahmer.

« Quand on dépersonnalise une personne et qu’on la considère comme un objet, il devient plus simple de faire des choses que l’on ne devrait pas faire », ajoute le meurtrier.

Il évoque aussi son souhait, au départ, de créer chez lui une sorte d’autel avec les restes de ses victimes, pour « leur rendre hommage ».

L’Exorciste III, le film au cœur de son mode opératoire

3/5
L’Exorciste III, le film au cœur de son mode opératoire

Le film d’épouvante L’Exorciste III, sorti en 1990, était le « divertissement » préféré de Jeffrey Dahmer. Et faisait même partie intégrante de son mode opératoire, du moins, pour les meurtres commis après cette date.

Dans son interview télévisée en prison, il raconte que tout était préparé à l’avance ; la mixture de somnifères dans la boisson, et la VHS de l’Exorciste dans le magnétophone. Il aimait regardait le film avec ses victimes pour « se mettre dans l’ambiance meurtre ».

Parfois, il lui arrivait aussi de regarder certaines scènes avant d’aller « chasser » ses futures victimes.

Selon le psychiatre qui l’a examiné plus tard, en amont de son procès, Dahmer était à ce point obsédé par le film car il s’identifiait au « méchant », Gemini. Dans l’Exorciste III, ce personnage assassinait ses victimes avant de les drainer de leur sang, de les dépecer et de conserver les restes.

L’histoire tragique de son frère David

4/5
L’histoire tragique de son frère David

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